Prémices
Le désir d’écrire s’est fait sentir très tôt. Les premiers mots furent des poésies/chansons, conservées dans des calepins, pendant des années. Même si je ne suis pas musicienne, j’ai souvent imaginé la mélodie pour chaque texte.
Créations
Mes premières créations tangibles furent des vidéos, il y a trente ans. Une façon de laisser une trace dans chaque évènement familial ou au cours d’un voyage d’agrément. Ces montages furent agrémentés par des textes et de la musique.
Au cours d’une vie d’expatriation, mon désir d’expression s’est développé grâce à des cours de peinture : Pastels, Aquarelles, Huiles.
Un jour, à Casablanca, la curiosité m’a poussée vers une fonderie pour connaitre les différentes techniques du bronze.
Son propriétaire, l’humble et généreux Designer Karim Alaoui, m’a ouvert ses portes. Dès que je suis sortie de son atelier, j’ai pensé : « C’est exactement ce que je veux faire ! » Il m’a ouvert la voie de l’Aluminium et du Design industriel et ça a duré quinze ans.
Mais l’écriture n’a jamais été bien loin. De Casablanca, tous les six mois, j’envoyais ‘Le Griot de Casablanca’ à mes amis, leur narrant cette vie, si nouvelle et si riche. A côté de ça, régulièrement, au sein de la famille, j’interrogeais mes proches et des personnes âgées sur leur époque et leur parcours.
Un matin, l’envie d’’immortaliser ce vécu s’est fait sentir.
« Révélations » prenait forme.
Pourquoi Bordeaux ? Parce que c’est ma ville d’adoption.
Pourquoi Granville ? Parce que c’était le fief des Géricot, tous les étés.
Le coaching
Dans mon évolution, j’ai toujours tenu à m’entourer de professionnels.
J’ai rencontré Frédérique Anne au cours d’un atelier d’écriture sur le net et l’aventure a démarré.
Bien sûr qu’une idée me taraudait : « Suis-je capable d’écrire sans elle ? » L’idée s’estompa bien vite car Frédérique a le don de magnifier votre travail.
Elle va déterrer vos vieux démons. Un travail d’introspection opère, libérant votre créativité et votre imagination.
Ce coaching me redonne confiance et ses précieux conseils ne sont que constructifs.
Frédérique nous pousse dans nos derniers retranchements et ouvre la brèche d’une facette de nous-même, souvent insoupçonnée.
Comment j’écris
De nature hyper active, entre mes différentes activités, sportives et autres, on me demande souvent quand je trouve le temps d’écrire !
A l’aube, mais surtout à chaque instant libre. Le matin est un moment propice. Face à moi-même, les idées se bousculent et je me laisse porter, seule, sans nuisance sonore. Cela peut durer deux ou trois heures, souvent prolongées en fin d’après-midi.
Tout dépend de ma disponibilité.
Je me plonge dans un passage, lis et relis pour la énième fois. Je corrige, supprime des passages entiers et j’étoffe lorsqu’une idée jaillit et m’interpelle.
Et la lecture dans tout ça ?
Enfant je me suis tournée vers quelques classiques, guidée par mes enseignants et surtout par ma mère. Mais la science-fiction et la spiritualité m’attiraient plus que tout.
Face à la découverte de la vie, j’aimais le côté ‘technique’ des choses. Il fallait que l’on m’explique le pourquoi du comment.
Au fil de mes voyages, je me suis intéressée à l’histoire du pays mais surtout aux gens, et plus particulièrement à leurs artistes et à leurs auteurs.
Devenue maman, face à mes doutes en matière d’éducation, mes lectures se sont portées sur les comportements enfantins. Aujourd’hui, je comprends mieux mon attirance pour la psychologie et la complexité du genre humain.
Parfois, à saturation d’écriture, il m’arrive de faire un break et je passe plusieurs semaines à lire.
Que ce soit à travers un auteur ou un artiste, j’ai toujours cherché à comprendre leur démarche et leur évolution.
Qu’est-ce que je recherche dans la lecture ? Aujourd’hui, il faut que l’auteur me donne envie de tourner les pages à travers une intrigue, mêlée d’un peu d’histoire.
Exactement ce que je cherche à obtenir dans mes romans !
Mes projets en cours ?
Après ce premier roman, je voulais échapper à une suite mais mes amis, attachés à mes personnages, m’en ont dissuadée.
« Contre toute attente » est en cours, et on retrouve Juju, dont on suit les pérégrinations au Portugal.
D’autres projets ?
Des dizaines de textes courts attendent leur tour.
Mon troisième roman se profile : ‘De lune comme de jour’.
L’aventure de Juju se poursuivra, probablement à Montréal, ville découverte l’année dernière. J’affectionne particulièrement les Canadiens, leur tolérance et leur absence de jugement. En outre, ils sont très portés sur la spiritualité et ont une philosophie de la vie que je partage.
Interview réalisée en septembre 2020,
Retrouvez Carine Géricot et son travail sur son site internet https://carine-gericot.fr